Les dessins celtiques de Jan Derboven
Comment je les fais:
L'acte même de dessiner des entrelacs celtiques a un certain effet méditatif et calmant.
Après quelques esquisses, je fais le dessin au crayon, utilisant une règle, un compas, et des gommes. Beaucoup de gommes.
Quand le résultat me plaît, je repasse tout au crayon-feutre noir. J'en
fais quelques photocopies car le toner fait une petite élévation sur le
papier. C'est alors beaucoup plus facile pour le coloriage pour lequel
j'utilise des encres colorées et transparentes que je mets en place au
pinceau. Un seul dessin me prend environ un mois. Des heures
incalculables d’un travail patient, où il faut être calme et serein.
(Demandez à ma femme combien je suis calme et serein quand mon pinceau
tombe sur un dessin presque achevé...)
Heureusement, j'ai découvert, mieux vaut tard que jamais, le monde
fascinant de l'ordinateur avec ses formidables possibilités pour
colorier mes dessins. Le temps d'achever une coloration reste pareil, mais je ne souffre plus d’attaques quasi
mortelles ou d'hypertension dues à des pinceaux tombants.
Je souffre
désormais de celles provoquées par des logiciels qui se
plantent...
Mes inspirations:
La source d'inspiration la plus importante pour mon travail est la
Bretagne, mais j'aime aussi regarder au delà du patrimoine celtique.
Charles De Lint est un auteur de « urban fantasy » que
j'admire beaucoup. Dans ses romans très riches, il mélange la
mythologie celtique avec celle des indiens du Canada. Les romans
préhistoriques de Jean Auel m'ont aussi fourni quelques thèmes.
Certaines de mes idées viennent en dessinant, d’autres viennent de la
musique, qui joue un rôle important dans ma vie: j'écoute beaucoup de
musique de cultures très différentes. Je crois par ailleurs que le fait
que des musiciens de tout pays se rencontrent dans un respect mutuel,
pour créer de magnifiques musiques hybrides, devrait servir de leçon à
nos concitoyens les moins tolérants. Des artistes comme Henri Texier,
Erik Marchand, Sylvain Barrou, Startijenn, Wig A Wag et Astrakan
Project sont, parmi tant d'autres, des témoins que l'exploration
réciproque et respectueuse des cultures signifie un enrichissement pour
tous.
C'est ce désir pour un monde multiculturel, où il y a autant de place
pour des opinions et des expressions issues de cultures uniques, que
pour celles forgées à partir d’un mélange pacifique de diverses
cultures, que je veux exprimer dans mes dessins.
C'est pourquoi, dans certains dessins, je décide d'incorporer des
motifs géométriques arabes, des éléments de l'art africain ou de
l'orfèvrerie touareg.
Jan Derboven, Plogoff
derboven.jan@whirlingdragons.fr
P.S.: À propos du droit d'auteur: tous mes dessins et mes photos sont sous copyright.
Si vous faites une copie sur votre disque dur pour votre usage
personnel, c'est bien avec moi, mais pour une reproduction ultérieure
sous quelque forme que ce soit, contactez-moi d'abord par mail.
Celtic inspired drawings of Jan Derboven
How I make them:
The actual drawing of Celtic knotwork has a certain meditative and calming quality.
After making some sketches, I draw the first draft in pencil, making
use of ruler and compasses. And erasers. Lots of erasers.
When I am
satisfied with the result, I trace the whole design in black felt pen,
completing the interlacings. That done, I go to a copy-centre to make
some high-quality copies. Because the toner forms a slight elevation on
the paper, it is a lot easier for colouring than the original. I use
the finest possible brush and water based transparent inks. The whole
procedure for one drawing takes about a month. Countless hours of
patient, necessarily calm and restful work. (Ask my wife how calm and
restful I am when I accidentally drop my brush on a nearly finished
drawing...)
Fortunately,
even I have discovered lately the intriguing world of the
computer and its fantastic possibilities for colouring my drawings. The
time I need for colouring a drawing is still the same, but
nowadays I don’t get bouts of Guinness-book-worthy high bloodpressure
anymore because of falling brushes.
Nowadays I get them because of crashing programs.
My inspiration:
My main source of inspiration comes from French Brittany, but I don't
restrict myself by looking only for purely Celtic themes. One of my
favorite urban-fantasy-writers is Charles De Lint, who brews wonderful
mixes of Celtic myth with its Native Canadian counterpart. The epic of
Jean Auel's 'Earth Children' has also provided me with themes.
Some of my ideas grow from other drawings, some come from music, which
plays an important role in my life: I listen to a lot of different
kinds of music from a lot of different cultures and countries and I
think it could be a lesson for some of our fellow-men of a less
tolerant persuasion that musicians from totally different backgrounds
can come together in an atmosphere of mutual respect and create
wonderful musical hybrids. Artists like Henri Texier, Erik Marchand,
Sylvain Barrou, Startijenn, Wig A Wag et Astrakan Project are, among
uncountable others, for me witnesses that respecting and exploring each
other's culture can be an enrichment for us all.
It is this desire for a multicultural world where there is as much
place for the rather purist forms of thinking and expression, as for a
peaceful blending of elements from all over this one world we all
inhabit, that I also try to express in my artwork.
Hence the incorporation of African elements, Arab interwoven patterns and Tuareg silverwork-decorations, in some of my drawings.
Jan Derboven, Plogoff
derboven.jan@whirlingdragons.fr
P.S.: About copyright: all my drawings and pictures are under copyright. If you make
a copy on your harddisk for your personal use, it is fine with me, but
for further reproduction in any form please contact me first by mail.